Spleen d'été

Il n'y a rien de pire qu'un spleen d'été.

Le ciel est bleu. Les nuages? Il y en a peu.
Mais malgré ça je n'arrive plus à me sentir bien.
Bientôt 28 ans et ma vie est un néant. Je ne sais pas où je vais. J'ai mal, je vois que mes ami-e-s ont mal et je suis incapable d'y changer quoi que ce soit. Je me débats, j'envoie des SOS auxquels personne ne peut répondre. Au fond de moi je n'ai jamais cru que je pourrais changer les choses. J'ai toujours su que tout ça c'était des illusions.
Bientôt 28 ans et ça fait longtemps que mes rêves ont fini de brûler.

Il n'y a rien de pire qu'un spleen d'été.

Seule et dans le noir j'avance sans savoir où.
Je ne suis pas encore vide.
Il me reste de l'amour, il me reste de la colère. Alors je continue à avancer, à faire de grands gestes désespérés. Pantomime absurde d'un combat contre le vent.
Société tu m'auras, comme tu as eu celleux qui m'ont précédée.
Soit tu nous tues, soit tu nous bouffes mais tu fini toujours pas nous avoir.
Société tu m'auras mais tant qu'il me restera un peu d'énergie j'avancerais. Et j'essaierais de mettre la merde.
Je suis incapable de changer quoi que ce soit à ce monde de merde. Mais je peux m'amuser à foutre le feu aux poubelles avant que tu me choppes.

Koala