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Le blog de Koala
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  • C'est un blog et dessus... hé bien je mets des trucs qui me concernent, ou qui me consternent, ça dépend des fois. des trucs de trans mais pas que. Des poèmes mais pas que. Des trucs de couture mais pas que. Bref plein de trucs. Avec des smileys koalas.
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18 juillet 2013

Militantisme : Mes ami-e-s, mes ennemi-e-s et les autres

Le militantisme est-il nuisible pour nos amitiés et amours?
Je veux croire que non.
On peut militer sans nuire à nos amitiés.

 

Sans titre

Martin Dufresne "proféministe" brandissant sa bite de chevalier blanc pour défendre la transphobie de certain-e-s féministes

Voilà mes ennemi-e-s, ces transphobes qui ont un certain pouvoir politique.
Christine Le Doaré qu'on laisse parler à l'Eurolesbopride, virant les transféministes qui condamnent ses propos. L'Eurolesbopride a fait le choix de la transphobie, plutôt drôle pour un événement "féministe et lesbien" prétendant lutter contre toutes les discrimination. Le féminisme de l'Eurolesbopride est celui qui s'allie avec le patriarcat quand il s'agit de taper sur les trans. Son lesbianisme est celui qui oublie qu'avant de rejeter la menace trans des féministes avaient rejeté la menace lavande, la menace lesbienne. Des féministes lesbiennes qui ne font que reproduire les oppressions qui ne les touchent pas. Des féministes lesbiennes qui refusent de voir que nous, transféministes, faisons ce que les féministes ont toujours fait, on lutte contre celleux qui nous oppriment.
Martin Dufresne, proféministe, mec cis accepté par ces mêmes féministes qui rejettent les meufs trans? Il faut croire que les bites de certains mecs cis sont mieux acceptés que celles de meufs trans pour ces féministes. Ce "proféministe" se sert de la légitimité que lui offre certaines meufs cis (par exemple Le Doaré) pour s'imposer comme héraut (et héros?) du féminisme. Bien assis sur ses privilèges il prétend, tel John Stoltenberg, refuser d'être un homme (c'est cool, ça permet d'invisibiliser les trans) et se donne alors le droit d'être paternaliste avec certaines féministes. On peut même voir des féministes lui donner la parole pour éduquer les nouvelles venues, il faut croire qu'on a besoin de papa Dufrein pour apprendre à être féministe. Si au moins les féministes transphobes rejetaient les mecs comme Dufresne on pourrait trouver une certaine cohérence à leur rejet des trans mais en l'acceptant elles prouvent juste leur ignoble transphobie. Au sujet des proféministes je vous conseille la lecture du Suck my Glock 1 (qui comme son nom ne l'indique pas est le second) qui a mes yeux soulève de réels problèmes liés à ces proféministes qui divisent pour mieux régner.
Je n'ai pas de pitié envers mes ennemi-e-s. Je n'oubli pas qu'iels s'opposent aux droits des trans et je ne peux pas leur pardonner.

 

En lisant ce message de Martin Dufresne, en apprenant que l'Eurolesbopride -prétendument contre toutes les discriminations- laisserait la transphobe Christine Le Doaré s'exprimer et avait viré les transféministes s'opposant à son discours, je me suis rendue compte d'une chose : je ne veux pas d'allié-e-s. Politiquement je suis anti-allié-e-s, je suis anti-alliance. Ce qui me gène dans cette posture c'est le côté donnant donnant.
Merci mais non merci. Je ne veux pas d'allié dans mon équipe, je préfère avoir des ami-e-s.

 

Je considère facilement les gens comme des ami-e-s. Ca m'a déjà causé des problèmes avec un groupe de militant-e-s que je voyais comme des ami-e-s (j'en ai parlé ici) et on pourrait croire que cela m'aurait vacciné, que je saurais être plus distante, moins m'impliquer. Surtout dans les espaces militants. Et bien non. Mais en fait plus j'y penser et plus je trouve que c'est cool, c'est la politique qui me convient.
J'aime mes ami-e-s, je suis un peu plus indulgente avec eux, laissant passer quelques unes de leurs bourdes.
Je veux des ami-e-s et je veux qu'iels ne me fassent aucune promesse. Moi non plus je ne leur promettrais rien. 
Bien sûr j'aimerais qu'iels soient présent-e-s pour que je ne sombre pas, présent-e-s pour partager mes colères et ma rage. J'aimerais qu'iels soient là pour ne plus me sentir seule face à mes ennemi-e-s mais je ne veux rien leur imposer. Je ne leur impose rien sinon d'essayer de me comprendre.

 

Voilà comment je vois le militantisme aujourd'hui.
Mes ami-e-s.
Mes ennemi-e-s.
Et les autres. Que parmis ces autres il y ait des allié-e-s je m'en fous un peu. Qu'iels disent parfois de la merde je m'en fous un peu.

 

Et moi j'essaie d'être juste une amie avec celleux que j'aime et qui vivent des oppressions que je ne vis pas. S'iels me disent que je fais un peu de la merde je présente mes excuse car je les aime. Quand je vois qu'iels sont attaqué-e-s j'essaie d'être à leur côté, pas trop loin, j'essaie de ne pas prendre leur place mais de leur faire comprendre qu'une amie n'est pas loin.
Et quand je blesse une amie je m'en veux.
Voilà comment aujourd'hui je vois le militantisme.

 

Koala

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